
Depuis un mois j’ai eu l’occasion de rencontrer tant de personnes de tous les pays que je ne les compte même plus… Des tas de gens dont je ne connais peut-être même plus le prénom parce-que c’est difficile de tout enregistrer (voire de tout entendre lorsque la sono est à fond en boîte J). J’ai tout de même l’impression de mieux retenir les noms et d’avoir une meilleure mémoire visuelle que la moyenne des Erasmus. Combien de fois ne m’est-il pas arrivé de tomber par hasard sur quelqu’un déjà rencontré auparavant et qui me demande : « By the way what’s your name ? ». C’est tellement vexant quand toi, tu as très bien retenu le nom et la nationalité de ton interlocuteur. Avis à ceux qui me connaissent bien : vous connaissez ma susceptibilité naturelle ? Et bien vous comprendrez que parfois ça me fait pêter un câble, vraiment !
Je remarque aussi que la télé-réalité, bien que je n’ai plus de télé, ne quitte pas ma pensée ici. Et oui, l’autre jour je me suis rappelé cette petite phrase répétée par tant d’enfermés volontaires : « non mais ici de tout façon tout est trop pas comme dans la réalité (insistance sur le trop pas qui n’a rien a faire dans la phrase, et oui c’est pas français…passons), tous nos sentiments sont décuplés ». Hum tout ça pour dire que la vie Erasmus c’est pareil. Il y a des tas de réactions que j’ai eu en un mois, que j’aurais pu avoir en France mais en moins importantes. Et puis décuplée et rapide, tout va vite, trop ? peut-être pour moi parce-que j’aime bien me poser de temps en temps… Et en même temps, cette rapidité c’est vraiment excitant ! J’ai l’impression de profiter à fond de ma jeunesse, de mes 20 ans qui vont arriver bien vite aussi hihi.
Et puis l’année Erasmus, et on me l’a fait comprendre, c’est aussi une histoire de sélection naturelle ! O tu t’amuses, ou tu gicle…ou tu souris (même si ça va pas) ou tu sors. Pas de nominé, tu sors, t’es radié. En gros, le mot d’ordre c’est : amuse-toi, ne fais pas la gueule quand ça va pas, fais comme si tout va bien, en toute occasion ! Pour ceux qui ont fait leur terminale à mes côtés, ça m’a fait pensé à notre études sur ces insectes qui parce-qu’ils étaient de couleur foncée, survivaient mieux en temps de forte pollution. Bref je m’égare…
Toute cette analyse pour quoi ? Et bien pour vous dire que cette semaine, j’ai failli aller tout droit vers la sortie… Et oui, tout ne va pas toujours bien, je n’ai pas toujours un énorme sourire au milieu du visage… J’ai donc failli sortir de peu du « trip Erasmus ». Même pas rattrapée par quelqu’un, parce qu’ici c’est chacun pour sa gueule. Je me suis rattrapée moi-même. C’est donc un revirement d’optique que j’opère à partir d’aujourd’hui. Je reste la même mais en prenant compte que : l’année Erasmus n’est pas une année comme les autres, elle est à part. Ce n’est pas cette année que je me ferai des tas d’amis proches. Mais est-ce tellement dérangeant ? Peut-être pas, les amis proches sont dans mon cœur et partout dans le monde, à Rosheim, à Obernai, à Strasbourg, à Bruxelles, à Bordeaux, à Mexico, à Bologne, à Nuremberg, à Dresde, à Tunis, au Royaume-Uni. En résumé mon auberge espagnole à moi c’est eux. Je pense à vous tous quand ça ne va pas !
A partir d’aujourd’hui je me détache, je me prends moins la tête (c’est mon challenge annuel après tout), je passe de l’observation à l’action ! Et toc !
Voili voilou, mon analyse est finie. Ne restez pas sur votre fin. Ne pensez pas non plus que je déprime de trop, parce-que ce n’est pas le cas J Je suis toujours mi, j’ai pas changé. Moi avec mes interrogations et ma joie de vivre !
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