jeudi 25 septembre 2008

"Un Indien dans Paris" (challenge boguesque)

La vie est une jungle. La panne de la panne blanche est une maladie sournoise. Elle vous saute dessus quand on ne s'y attend pas. Rhhhaaaa la vilaine !

Ce n'est pas faute d'avoir une idée. J'étais bien partie moi ! Je voulais parler des Native Americans pour ce défi. Mon scénario était simple : prouver que ce n'est pas demain la veille que l'on verra un Amérindien débarquer en terre francilienne. Mon point de départ, c'était ça :
Le fameux "Skywalk" (tenez jvous mets le lien Wiki parce que vous êtes gentils)

A partir de là, mon scénario était plutôt bien ficelé. Je voulais parler extermination de populations, rôle de l'homme dans l'extinction d'une population, instrumentalisation des Indiens d'Amérique, etc. Blablabla. Je me suis très vite rendue compte que point experte en la matière je n'étais. Et que ma théorie (qui en fait est celle de personnes mieux renseignées que moi) comportait aussi son lot de détracteurs, avisés ou non. Mouais.

Tout cela partait en eau de boudin. Je n'oubliais pas ma révolte devant ce monument de mauvais goût (scuzez du peu). L'intrusion de ce genre de truc dans la nature me fait juste froid dans le dos. Puis si le touriste n'avait pas les moyens d'avoir une telle vue avant, c'est que la nature est faite ainsi, non ? Bon.

Je ne m'étends pas plus sur le sujet. Comme d'habitude tout cela n'est qu'une histoire de gros sous. On nous dit que c'est la tribu indienne des Hualapai qui l'a voulu. Soit. Vive la cour de maternelle à la "c'est celui qui dit qui est".

Toute mon histoire était mal partie. Je n'allais pas affabuler. Ni inventer des chiffres de baisse de population indienne. J'aurais pu vous faire le listing des territoires, des chefs indiens ou autre. Et vous prouver par A + B que franchement, c'est pas demain la veille qu'ils prendraient un billet American Airlines direction Paris.
Oui parce-que Mimi-Siku, dois-je vous le rappeller, est un personnage de fiction. Que celui qui a vu dernièrement un Indien d'Amérique se promener au bord du canal Saint-Martin lève la main !

Donc ma réponse au challenge était simple : pas d'Indien (Native American j'entends) dans Paris.
Oui, mais, j'ai trouvé ceci :

Un orchestre amérindien ! En plein Paris... Exposition coloniale 1931. Ah ben ça ! Alors on est contents pour eux. On se dit que c'est fou, des Indiens d'Amérique ont pu se rendre un jour à Paris. La vie nous réserve de ces surprises.

.....

Vous êtes naïfs. Vous pensez vraiment qu'ils ont vu la Tour Eiffel ?

.....

Et on reparle instrumentalisation de populations... Et l'on comprend que l'on se trouve dans un cercle vicieux. Que malheureusement, dans ce cercle-là, c'est la loi du plus fort qui semble prédominer.

PS : lisez voir ce poème. Ce que j'ai écrit ici m'a fait y repenser.


MimIphonée : premières impressions

Préambule : ceci, je le conçois n'a rien à voir avec un "Indien dans Paris", notre actuel challenge. Patience...
Préambule 2 : il semble que mon Ecole future nous propose un système de blog personnalisé. Attendons donc pour mon blog d'actus et d'articles

Bien, nous pouvons donc commencer la séance geek. Or donc, avant toute chose, voici la bête :

A tous les commentaires visant à me dire que je suis vendue au grand capital, que je pollue ma planète avec mes lubies technologiques, je réponds : mea culpa. J'en suis tout à fait consciente. N'ayant pas la parade afin de répondre à ce genre de reproches, je m'abstiens de réponse.

Re-bien.

Je possède l'objet depuis un peu plus d'un mois. Il n'est pas encore tout à fait apprivoisé. Cependant, je vais tâcher de résumer ses points forts et ses points faibles. Pour mes lecteurs intéressés (qui a dit personne ?).

Points forts

  • L'esthétisme. C'est futile, je sais. Mais c'est important. Allez, l'Iphone est aussi beau intérieurement...Visez plutôt :
  • Nul besoin de laisser charger le bébé des heures durant. En 60 minutes, l'affaire est pliée. D'ailleurs, je tiens à informer tous les propriétaires de portables (quel qu'il soit) : ne JAMAIS laisser son portable charger une nuit entière (genre c'est plus pratique, voyez quoi...). Le papy du service technique Orange n'en démord pas. Ca use la batterie qu'il dit. Par ailleurs...éteignez les 1 à 2 fois la semaine. Ca leur fait du bien de pas être "sous pression" 24/24/7/7...
  • Un magasin Apple d'applications très chouettes. Le plus : y'en a plein des gratuites ! Alors ça va de la radio (praktish) au Tetris (youpi !!). Et puis y'a les applis qui servent à rien mais qui sont bien marrantes comme le laser Starwars (oui enfin celle-là je l'ai pas prise, faut pas pousser Mimy dans les orties hein...)
  • Tes mails n'importe où tu liras. ALORS ça mais ça...c'est géniaaaaaaaaaaaaaal. Rien à dire de plus ! Par ailleurs, le téléphone (oui ça fait téléphone !!) est très facile d'usage.
  • Jamais tu te perdras ! Google Maps est là pour toi. Quand on cherche un appart à Paris, c'est un avantage énorme. Alors oui la version plan papier existe. M'enfin on est repéré en un clic avec l'Iphone, puis on peut même faire son trajet...

Points faibles

  • Point la semaine, il ne tient. Si on utilise beaucoup Internet, alors il faudra presque le charger tous les jours (oui mais en une heure seulement !). Cela dit, le papy du service technique d'Orange (Arcades hein, pas Kléber...j'ai arrêté d'aller voir ces gogols...) : rien ne sert d'avoir le wifi activé tout le temps. Surtout si l'on y a pas accès là où on est. Ca fait travailler l'engin pour rien parait-il.
  • Quelques jours d'adaptation sont nécessaires pour caler tout ce qui a trait à l'écran tactile. Et arrêter d'écrire des mots incompréhensibles parce-qu'on a pas appuyé sur la bonne touche.
  • Bah...puis forcément : le prix. Avec un abonnement, il revient environ à 150 euros. C'est pas rien, on est d'accord.

S'en est terminé de la minute geek. Point geek je ne suis. A toute à l'heure.

samedi 13 septembre 2008

Au temps pour moi...

Suite au commentaire de Juliette (post précédent) concernant le statut du Pape... Voici ce que l'on peut en dire :

Les fameux "Accords de Latran" ont été signé le 11 février 1929. Ce entre le Saint-Siège et l'Italie de Mussolini. Le Vatican est alors consacré comme une cité-Etat. Souveraineté exclusive du Pape sur ce territoire. Partant, le Pape s'est vu à nouveau reconnaître le statut de chef d'Etat. Un statut qui s'est révélé plus que symbolique, rapport aux 44 hectares seulement du territoire.

Je m'incline donc sur le fond mais pas sur la forme. La cité-Etat du Vatican n'est que "l'instrument" de la mission spirituelle menée par le Pape.
Nicolas Sarkozy, lui, ne fait pas de différence entre la théorie et la pratique. Libre à lui.

Attention, je ne me veux en aucun cas "révisionniste" de telle ou telle chose. Je vous exprime simplement mon ressenti. Merci toutefois à Juliette de m'avoir fait cette remarque ! Et bien lui a pris de s'éloigner des écrans français...

Ah juste, pour info... :
La SDJ a également l'air de trouver ce chamboulement des programmes fort de café : c'est ici !


vendredi 12 septembre 2008

Un pape très cathodique

Dès 8h50 demain : TF1 nous aura prévenus ! Le pape Benoît XVI, nous n’y échapperons pas. Que les téléspectateurs de France Télévisions se rassurent. Ils n’y couperont pas non plus. Pour les images de la visite historique du locataire de la Basilique Saint-Pierre, pas d’exclusivité.

Cette après-midi déjà, nos petits écrans s’animaient sur fond de chrétienté. Quid de MAM écoutant religieusement le discours du pape. Quid d’un débat sur la laïcité dans l’émission « C’est dans l’air ».

Pas de panique pour les absents du jour. Les journalistes malheureux des JT de 20 heures s’appliqueront à monter des sujets « best of ». Le Pape, c’est un peu la Martine cathodique du moment. De nombreux épisodes sont d’ores et déjà disponibles : « Le Pape dans la capitale », « Le Pape à l’Elysée », « Le Pape s’en va à Lourdes », etc.

Benoît XVI par-ci, par-là. Je suis catholique. Pas pratiquante, certes. Pourtant, je crois pouvoir dire qu’un tel étalage de religiosité sied à peu de monde. Y compris aux cathos pratiquants.
Jean-Paul II, ex-chef de l’Eglise catholique, et sa célèbre Papamobil furent extrêmement médiatisés. Précurseur dans le genre. Pourtant, je n’ai pas le souvenir d’autant d’émissions spéciales consacrées à ses venues en France.

On nous parle de laïcité. Je dirais même plus de « laïcité positive ». La laïcité induit la non-discrimination accompagnée d’une absence de prosélytisme (i.e. pas de signe extérieur d’appartenance à un culte). Mais alors où veut en venir le petit Président ? En l’accueillant comme un chef d’Etat, souhaite-t-il mettre un avant les fameuses « racines chrétiennes » de l’Europe ? Etre Président du Conseil de l’UE est un bien dur métier…
La question que je me pose est la suivante : la visite d’un autre représentant d’un culte serait-elle autant médiatisée ?
Oui, je sais…le Dalaï-Lama ! Ma bonne dame, j’ai envie de dire que point d’émissions consacrées il n’y eut…

Toutes ces questions méritent encore de la réflexion. Mais, voici déjà quelques éléments de réponses, selon moi :
- un représentant d’un culte, quel qu’il soit, n’est pas un chef d’Etat et ne doit donc pas être reçu comme tel
- un représentant d’un culte, quel qu’il soit, ne doit pas faire l’objet d’une telle couverture médiatique. D’une part, cela fait offense aux autres cultes, bien moins médiatisés. D’autre part, ce genre d’émissions s’apparentent à des assemblages d’images, sans grand intérêt.

Ma solution : proposer de vrais sujets de fond et diversifiés. Arrêter de nous faire croire que ces émissions spéciales nous informent. Occuper l’écran de cette manière est donc la seule solution trouvée aux problèmes des programmes trop coûteux ?

Livre-moi tout !

Une nouvelle rubrique qui allie deux de mes plaisirs : lire & critiquer. La critique, nous rappelle le Larousse, est un jugement. Je ne prétends à rien si ce n’est à donner mes impressions, au gré de mes lectures. Bonnes ou mauvaises, elles ne sont qu'indicatives.

Mon code à moi (artisanal…):
* J’aime pas
** Ca se laisse lire
*** J’aime
**** J’adore, j’attends le prochain opus

Aujourd’hui, je vous livre quelques-unes de mes lectures de l’été.
La saga Fontanel. (***)
Sophie Fontanel est journaliste pour le magazine Elle. Elle se dédouble en la personne de Fonelle dans le célèbre hebdomadaire.
Au détour d’un Relay, après une journée de concours, je suis tombée sur la couverture toute rose de « Nouba chez les psys ». Ce petit livre, pas prétentieux pour un sou, a réussi à me faire rire à gorge déployée dans le RER. « Nouba chez les psys » ou comment une Parisienne pur jus et pas bégueule va être confrontée à une armée de « psys-quelque-chose » en goguette. Le milieu est hostile, mais l’humour triomphe. Tout ça sur fond de mission à la James Bond.
Une petite bulle de bonne humeur, qui n’oublie pas de critiquer nos abus… Trop de psys tue le psy ?
Dans la même veine, Sophie Fontanel a sorti : « Otage chez les foireux ». Très drôle également. Ou comment se retrouver otage au Liban d’une bande de bras cassés à la mode « sous-doués ».
Guillaume Musso, le Marc Lévy jeune ? (*)
Autant vous le dire tout de suite je n’aime pas Marc Lévy. Cet aveu est d’une subjectivité décapante… Car, oui, je le confesse : je n’ai jamais lu un seul Marc Lévy ! Quand des personnes, fans du Lévy en question, m’ont conseillé de lire Guillaume Musso, je n’ai pourtant point fait ma fine bouche. Et j’ai lu. Au hasard. Voyez-vous, les couvertures Poche des Musso se ressemblent toutes à mon goût. Même impression pour les 4ème de couvertures. Euh, Houston, on a un problème ! Oui, j’aurais dû comprendre à ce moment-là…
Au hasard, j’ai donc lu « Parce que je t’aime ». L’histoire d’une fillette de 5 ans, vivant aux Etats-Unis. Disparue. Retrouvée. Oui mais,… Autant vous le dire tout de suite je déteste les histoires qui se terminent en queue de poisson. Et là, le Musso m’a fait un sale coup. Comme à tous ses lecteurs d’ailleurs. J’ai encore du mal à avaler les arêtes.
Une étoile jaune interroge nos années 2000. (***)
Tatiana de Rosnay nous offre dans son ouvrage « Elle s’appelait Sarah », une très belle fiction basée sur des faits réels. La rafle du Vél d’Hiv, les déportations, le sacrifice, la culpabilité, l’envie de comprendre. Tout un programme, dont je me suis délectée, non sans verser ma petite larme. Jamais je ne me suis ennuyée en lisant l’histoire de Sarah. Bien construite, l’intrigue nous fait voyager entre la Seconde Guerre Mondiale et notre époque. Pas de chronologie. Tout se recoupe. Et c’est ce qui fait sans doute le charme de ce roman.
Bzzzz Bzzzz : et si la famille s’apparentait à un « Insecte » ? (****)
Claire Castillon a un ptit grain. Elle le couche sur le papier. Dans « Insecte », le ptit grain s’apparente parfois à la folie pas douce. Tellement, que notre famille à nous paraît finalement normale… Mais, à chaque nouvelle, l’idée que cela pourrait aussi nous arriver fait son chemin. Extraits choisis :
« J’ai ouvert la portière, et j’ai jeté celle du dessus sur le périphérique. Et j’avoue ne pas être contente de mon geste parce que j’ai jeté la plus sage ».
« C’est là que je vois maman avec les jambes ouvertes, les fesses sur le bureau, et lui les doigts dedans, langue pendante, dans son cou. Je ne tachycardise plus, c’est mon cœur qui s’arrête. Tous les deux se retournent. Il garde ses doigts dedans, et maman, bouche ouverte et visage rosi, continue, choquée, de branler mon mari ».

PS : Cette rubrique a pour vocation d'intégrer mon futur blog. Under construction donc.

jeudi 11 septembre 2008

« Y’a comme un pont entre les deux »

Je devrais plutôt dire entre nous deux… Pourtant, à y regarder de plus près, personne ne le traverse. Nous sommes chacun d’un côté. J’ai peur de tomber à l’eau. Et lui, c’est ce que je crois du moins, n’a même pas idée qu’il pourrait le traverser.

La construction de ce pont a commencé il y a dix ans. Presqu’onze à tout bien y réfléchir. Mais, j’ai passé l’âge d’avoir envie de me vieillir.

Nous étions dans la même sixième. La « C ». Madame Trincot, comme surnommait Tricot, nous enseignait l’art de la rédaction. Mais l’autorité n’était pas son truc à elle. Bien mal lui en a pris. Nous n’étions pourtant pas des monstres. Lui était timide, j’étais très introvertie.

C’est à ce moment-là que la première pierre du pont fut posée. Sans jamais vraiment s’arrêter. Amoureuse en secret, je l’ai été. Longtemps. Il l’a appris. Je crois. Deux ans auront été nécessaires. La timidité ne rend pas perspicace ! Toujours le pont se construisait. Comme s’il allait un jour arriver de l’autre côté. J’ai été bête pour penser qu’il traverserait. Le collège, le lycée : rien. Pas un signe d’ouverture de la voie.

Alors, je l’ai oublié. Le pont était toujours là. C’était celui de l’amitié.

D’autres amours ont pris le dessus. Mais, un jour, un message, une interprétation donnée, j’ai traversé. Oh jusqu’au milieu seulement… La douceur de ce moment tout près de lui m’a envahie. L’occasion était belle. Trop. Je n’ai pas foulé les quelques mètres avant la berge. De son côté, je ne suis toujours pas allée.

Y’a comme un pont entre nous deux. Moi je voudrais qu’un jour, ce pont-là soit démoli. Je serai alors soulagée. Chacun d’un côté de la rive, ou du même… Pourvu que ce pont-là n’existe plus !


Voilà donc ma contribution au challenge. Force est de constater que je suis peu assidue. Je suis la première à me culpabiliser...